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News in French

Les pays de l’UFM se mobilisent contre la mortalité maternelle

Les autorités sanitaires du Libéria, de la Guinée et de la Sierra Leone, trois pays de l’Union du fleuve Mano qui ont été durement touchés par le virus Ebola entre 2014 et 2015, se sont rencontrées les 14 et 15 mars à Monrovia pour évaluer les progrès accomplis dans la mise en œuvre de l’Initiative des sages-femmes du fleuve Mano, une approche commune qui vise à vaincre ou au moins à réduire le taux de mortalité maternelle dans la sous-région.

Les délégués des trois pays ont partagé leurs expériences quant à la lutte contre les mariages et les grossesses précoces chez les adolescentes, la promotion du planning familial pour le contrôle des naissances en toute sécurité, et la construction d’un système de santé adéquat à travers la réduction du taux de mortalité maternelle au sein de l’Union du fleuve Mano.

Le Dr Oluremi Sogunro, représentant des Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) au Libéria, a déclaré que l’objectif est de partager les expériences entre les participants des trois pays, accroître la compréhension de la mise en œuvre de la réponse des sages-femmes du fleuve Mano au niveau des établissements de santé ainsi que de s’accorder sur une norme de renforcement du système sanitaire pour la mère.

“Je souhaite que les gouvernements et les partenaires qui ne se sont pas joints à nous le feront pour protéger nos filles», a dit le Dr Sogunro. Le mariage précoce et les grossesses non désirées chez les adolescentes sont deux facteurs clés responsables de la mortalité maternelle dans le bassin de l’UFM.

L’exercice en cours est un projet d’un an financé par le gouvernement du Japon en collaboration avec d’autres partenaires. Le financement japonais expirera avant le 31 mars. Mais M. Ratsiman Etrimanana Fenaloa, Conseiller en planning familial du FNUAP pour l’Afrique occidentale et centrale, dont le bureau régional est basé au Sénégal, a déclaré que dans le but de soutenir le programme, le bureau régional a discuté avec les Japonais pour étendre le financement jusqu’à août de cette année, tandis qu’une importante conférence des donateurs est en cours en Chine pour mobiliser davantage de fonds.

Selon lui, le Bureau régional du FNUAP travaille également avec les gouvernements de l’Union du fleuve Mano et des partenaires pour lancer un projet régional de la jeunesse dans le cadre du dividende de la démographie pour permettre aux jeunes de devenir autonomes.

Le sous-ministre libérien de la Santé, le Dr Francis Kateh, qui est actuellement en Chine pour prendre part à la conférence des donateurs, a déclaré mardi avant son départ pour la Chine que pour qu’un pays réussisse, les femmes doivent survivre parce qu’elles sont celles à qui Dieu a donné la capacité de produire la population et la main-d’œuvre.

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«Dans ce cas il y a deux choses auxquelles il faut faire attention : la première est ce qui est bon pour nous, c’est-à-dire les meilleures pratiques ; et la deuxième est l’aspect de la durabilité. Si nous voulons poursuivre un certain développement, nous devons faire en sorte que le financement soit disponible. C’est quelque chose en quoi je crois et je pense que nous pouvons y arriver », a-t-il souligné.

Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publiées le 30 juin 2015, le taux de mortalité maternelle actuelle du Liberia est de 770 décès pour 100.000 naissances vivantes, tandis que la Sierra Leone a l’un des taux de mortalité maternelle les plus élevés du monde, avec 857 décès pour 100 000 naissances vivantes.

La mortalité maternelle se définit par “le décès d’une femme survenu au cours de la grossesse ou dans un délai de 42 jours après sa terminaison, quelle qu’en soit la durée ou la localisation, pour une cause quelconque déterminée ou aggravée par la grossesse ou les soins qu’elle a motivés, mais ni accidentelle, ni fortuite”. Les morts maternelles se répartissent en deux groupes : “Décès par cause obstétricale directe : ce sont ceux qui résultent de complications obstétricales (grossesse, travail et suites de couches), d’interventions, d’omissions, d’un traitement incorrect ou d’un enchaînement d’événements résultant de l’un quelconque des facteurs ci-dessus” et “Décès par cause obstétricale indirecte : ce sont ceux qui résultent d’une maladie préexistante ou d’une affection apparue au cours de la grossesse sans qu’elle soit due à des causes obstétricales directes, mais qui a été aggravée par les effets physiologiques de la grossesse”.

La mortalité maternelle a été documentée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), depuis plus de 15 ans : Chaque jour, 1.500 femmes meurent de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement dans le monde. Chaque année, ce sont donc plus de 500.000 décès maternels dans le monde qui surviennent en majorité dans les pays en développement et pourraient être évités. Parmi les objectifs du Millénaire adoptés par la communauté internationale figure la réduction du taux de mortalité maternelle des trois quarts entre 1990 et 2015. Pourtant, entre 1990 et 2005, ce taux n’a baissé que de 5%. Récemment, une étude a démontré que la moitié des cas de mortalité maternelle en France pourrait être prévenus. Voir (http://objectifs-du-millenaire.blogspot.com/2010/02/definition-de-la-mortalite-maternelle.html)

 

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